La tendance du « recession blonde » ou pourquoi laisser pousser ses racines sans refaire son balayage ?

Le début de mon « recession blonde » en 2020.

Dernièrement, je n’arrête pas de voir l’expression « recession blonde ». 

Vous n’y avez sûrement pas échappé, vous aussi, si vous passez du temps sur TikTok ou Instagram. Selon le magazine Vogue, l’expression désigne les racines, souvent plus foncées, qu’on laisse pousser après avoir fait un balayage ou une décoloration. Cela témoigne en réalité de l’impact de la crise économique actuelle sur le comportement et les habitudes des consommateurs. Beaucoup renoncent à leur rendez-vous « retouche » ou « rattrapage » habituel chez le coiffeur afin de faire des économies. Évidemment, le coût dépend de la ville dans laquelle vous vous trouvez et du salon dans lequel vous vous rendez. Quoi qu’il en soit, le blond représente un investissement conséquent. Je ne suis plus blonde depuis plus de 5 ans maintenant (la pandémie ayant laissé place à un « recession blonde » dont on ne parlait pas encore à l’époque), je n’étais donc pas familière du cout d’un blond en 2025. D’après mes recherches dans des villes comme Reims ou Lyon (ce sont à peu près les mêmes prix à LA), il faut compter entre 600€ et 750€ pour un balayage + coupe + brushing, dans un salon renommé. Les retouches, quant à elles, tournent autour de 250€. Quand on sait qu’on doit retoucher son blond tous les 4 à 8 semaines en général, c’est un budget. Je suis consciente que cela représente 4 à 5 heures de travail pour les coloristes et je ne minimise pas ça, mais cela reste coûteux. Pour tout vous dire, je ne m’attendais pas à ça. Un blond bien réalisé sur une base de cheveux plutôt foncés représente donc un budget de plus de 1500€ par an. Encore une fois, juste pour être blonde. Sans compter le cout de l’entretien à la maison avec les masques nourrissants, les shampooings déjaunissant & Cie.

Parce que les consommatrices n’ont pas envie d’y laisser un rein, elles optent dernièrement pour un effet « ombre ». Une alternative qui permet de fondre le blond de manière plus subtile au niveau des racines et/ou d’obtenir un éclaircissement plus proche de sa couleur naturelle. La repousse est ainsi moins visible qu’avec un balayage très prononcé et nécessite moins d’entretien.

Bien que les économistes eux-mêmes n’aient pas encore officiellement déclaré que nous étions en récession. Les licenciements (que nous avons vécus de plein fouet ces deux dernières années aux US), les coupes budgétaires au sein du gouvernement fédéral, ainsi que plus récemment la hausse généralisée des prix semblent indiquer que nous nous dirigeons tout droit vers une période de récession.

Est-il important d’être blond dans une société où la boite d’œufs coûte $10 ? C’est une vraie question que l’on peut se poser. Je crois que l’incertitude économique ambiante nous impacte presque tous.

Une visite chez le médecin, sans assurance aux US coute le même prix qu’un passage chez le coiffeur. Le choix est vite fait !

Certains coiffeurs américains ont commencé à proposer le « root and run ». Le principe : appliquer une couleur sur la tête de sa cliente (principalement pour couvrir les cheveux blancs en racine) puis les laver. C’est tout. Cette formule ne comporte pas de séchage ni de brushing. J’ai été assez surprise lorsque j’ai essayé le « cut and run » il y a quelques années. Après une coupe, je suis passée en caisse, les cheveux mouillés, puis je suis rentrée chez moi, toujours les cheveux mouillés. C’est désormais devenu une habitude qui, selon moi, serait impensable dans un salon de coiffure français. Je vous assure que cela représente pourtant une économie considérable.

Les experts coloristes (dont Chris McMillan, le coiffeur de Jennifer Aniston) viennent de confirmer que la nouvelle tendance à adopter d’urgence avant le printemps est le « chestnut teddy bronde ». Soit un balayage brun chaud avec des racines foncées naturelles. Les deux couleurs se fondent parfaitement afin d’éviter un entretien trop régulier, une couleur facile à réaliser sur presque toutes les couleurs de cheveux. CQFD.

De mon côté, je suis revenue à ma couleur naturelle en 2020 et ne l’ai jamais regretté. Non seulement je fais des économies conséquentes, mais je n’ai jamais eu aussi bonne mine. J’ai réalisé après 25 ans de balayages que le blond ne m’allait pas, qu’il me ternissait et me vieillissait. Et meme si mes proches avaient plusieurs fois aborder le sujet, de manière plus ou moins delicate, je n’y ai finalement jamais prête attention. On ne se rend pas toujours compte qu’une couleur naturelle reste ce qui va le mieux avec la teinte de notre peau, de nos yeux, etc. Bien sûr, je ne parle pas des cheveux gris ou blancs, qui peuvent être compliqués à assumer lorsqu’ils commencent à être nombreux. J’ai moi-même des mèches entièrement blanches sur certaines parties de la tête. Je fais toujours attention à positionner ma raie à un endroit où on les voit moins, sinon je prends immédiatement 10 ans (ça peut être très joli, mais ce n’est pas tout à fait l’effet que je recherche !).


N’hésitez pas à me dire si vous aussi vous avez cédé à la tendance « recession blonde » et depuis quand ?

Commenter