
Même si l’intrigue originale de Wayne’s World se déroule à Aurora, dans la banlieue de Chicago, dans l’Illinois, le film a principalement été tourné dans les environs de Los Angeles, notamment à Van Nuys et dans la San Fernando Valley. Cependant, quelques plans d’ensemble ont bien été pris sur deux jours dans la région de Chicago (filmés par une deuxième équipe), notamment la scène mémorable de Bohemian Rhapsody où l’on voit la voiture passer devant plusieurs monuments célèbres de la ville.



Si vous n’avez pas encore vu Wayne’s World, sachez que je le classe dans le top 5 de mes films préférés. La VO en dit très long sur la société américaine des années 90 et est bourrée de références à la pop-culture de l’époque, un aspect que je trouve hyper interessant en tant qu’expatriée. Si vous regardez le film en VF, vous passerez à côté de toutes ces références, inconnues dans la France du début des 90’s. Cependant, cette VF a brillamment été adaptée par Dominique Farrugia et Alain Chabat qui ont écrit les dialogues destinés au doublage. Le film reste ainsi tout aussi drôle que sa VO et assez fidèle à l’esprit du Saturday Night Live (Wayne’s World étant au départ une séquence du SNL).
Wayne’s World – Synopsis
Wayne et Garth ont transformé une cave en studio de télévision et y animent chaque nuit une émission musicale diffusée sur un réseau câblé local. Un ambitieux producteur de télévision, séduit par leur style débridé, décide de leur donner leur première grande chance.
La maison de Wayne
7105 Texahoma Ave. Van Nuys, CA 91406




La maison de Wayne a été quelque peu modernisée depuis le tournage en 1991, mais elle ressemble encore beaucoup à ce que l’on voit dans le film. L’émission Wayne’s World est censée être diffusée depuis le sous-sol, mais comme vous pouvez le constater, il ne semble y avoir aucune fenêtre ni aucun sous-sol dans cette maison. Les sous-sol dans les maisons sont assez rares en Californie. D’abord, parce que les conditions météorologiques sont clémentes, il n’y a pas de ligne de gel, donc pas de constructions sous cette ligne de gel comme dans les climats plus froids, mais aussi à cause des normes sismiques. Bien qu’il ne soit pas interdit de construire en sous-sol, ces fondations ajoutent des risques de complication en cas de séisme que les propriétaires ne souhaitent la plupart du temps pas prendre. Les scènes de l’émission ont été tournées en studios et les fenêtres du sous-sol ajoutées en post-production.
La maison de Garth
7102 Texahoma Ave. Van Nuys, CA 91406



Juste en face de la maison de Wayne se trouve celle de Garth. Cependant, elle ne ressemble en rien à ce qu’elle était dans le film, puisqu’elle a été démolie et reconstruite.
La partie de hockey de rue
Texahoma Ave. Van Nuys, CA 91406



Lorsque Garth sort de chez lui et court dans la rue à la rencontre de Waynes, c’est ici qu’ils font leur partie de hockey.
L’accident de vélo de Stacy
Texahoma Ave. Van Nuys, CA 91406



Stacy passe juste devant la maison de Wayne, puis trop absorbée par ce dernier, heurte la voiture bleue garée hors de l’allée, se retourne sur le capot et atterrit par terre de l’autre côté. On reconnait l’arbre, qui est resté strictement identique ainsi que la porte du garage de la maison juste derrière.
Cassell’s Music
901 N Maclay Ave. San Fernando, CA 91340




Cassell’s Music, où Wayne convoite la Fender Stratocaster blanche de 1964, est un véritable magasin de musique indépendant et familial, toujours en activité. Il se situe au nord de Glenoaks Boulevard à San Fernando, tout au nord de la vallée. Les scènes intérieures et extérieures ont été tournées devant et dans la boutique. La (mauvaise) nouvelle du moment et, celle pour laquelle je me suis dépêchée d’aller visiter le lieu, c’est que la boutique fermera définitivement ses portes le 12 juillet prochain.
Le Guitar Center avait été envisagé pour filmer les scènes du magasin de musique, cela aurait simple, il se trouvait a deux pas des Studios Paramount, cependant Sunset Blvd. est un endroit extrêmement passant et pas vraiment adapté aux tournages. Cassell’s Music a été choisi après de nombreuses recherches en Californie, au Texas, en Géorgie et en Caroline du Nord en raison de l’agencement de son magasin, de la variété de ses instruments, de la facilité d’accès pour les équipes de production et de l’apparence générale du bâtiment. Les scènes impliquant Cassell’s Music ont été tournées sur 4 jours durant le mois d’aout 1991.
Cassell’s Music a ouvert le 5 juillet 1945, fondée et alors tenue par Albert Cassell, il s’agissait d’une boutique de musique et d’appareils électroménagers. Elle ne se trouvait pas à son emplacement actuel, mais à quelques blocs de là. Elle a d’ailleurs plusieurs fois déménagé avant de s’installer à l’angle de N Maclay Ave. et de Lucas St. en 1984. Elle a remplacé ce qui était précédemment un magasin de donuts.
Le client le plus célèbre de la boutique a sans doute été Ritchie Valens, pionnier du rock chicano, qui, en 1957, y a acheté sa première guitare, une Gibson.
En 1978, alors qu’Albert Cassell est prêt à prendre sa retraite, il place une annonce dans le LA Times afin de trouver un successeur. Salvador Intagliata, un natif du Connecticut, ténor dans des chorales d’église, désormais installé à Los Angeles depuis les années 1960, reprend l’affaire. Il tient le magasin avec son fils Ed, un musicien de longue date (accordéoniste, mais aussi guitariste, bassiste et pianiste) fraîchement sorti de Cal State Fullerton (promotion 1976) avec un diplôme d’éducation musicale. Ils dirigent ensemble le magasin avec une touche personnelle rare à une époque dominée par les magasins de chaînes. Ed a fait de sa boutique un lieu social pour tous les musiciens de la région et même le cœur de l’âme musicale de la San Fernando Valley. Il a aussi appris l’espagnol afin d’aider au mieux la clientèle locale, principalement hispanophone. Il a toujours offert l’opportunité aux enfants de pratiquer la musique. Ed a organisé des sorties scolaires pour les écoles maternelles du quartier pendant des décennies, initiant des milliers d’enfants aux joies de la musique et des instruments.
Le magasin est devenu un incontournable dans les écoles publiques locales lorsque Ed a lancé un programme appelé Play It Forward, permettant aux familles d’accéder à des instruments pour seulement $1. Il en avait assez de voir les gens faire demi-tour et repartir en réalisant le prix d’un instrument. Son arrière-boutique étant remplie d’instruments d’occasion que les gens avaient décidé de ne pas faire réparer et qu’ils ne souhaitaient pas récupérer, il a décidé de les réparer et de les céder à des familles qui n’avaient pas les moyens d’en acheter pour ce fameux $1 symbolique.
Il y a un peu plus d’un mois, j’ai découvert via les réseaux sociaux que la boutique allait fermer. Après 78 ans, dont 48 avec Ed comme propriétaire, il a annoncé qu’il prenait sa retraite. Le bâtiment a récemment été vendu à des promoteurs, et même si les nouveaux propriétaires sont ouverts à le louer à quiconque le souhaiterait, Ed n’a pas trouvé de repreneur intéressé.



Le magasin n’a presque pas changé entre le tournage du film et aujourd’hui et abrite encore plusieurs vestiges de Wayne’s World. D’ailleurs, des visiteurs du monde entier viennent tous les jours pour se faire prendre en photo avec les accessoires du film.
Seule l’enseigne néon 80’s manque à l’appel. Le propriétaire a confirmé qu’elle avait été réalisée et ajoutée uniquement pour le film. Il a d’ailleurs photographié son installation (photos ci-dessus). Elle a couté $6000 et a été reprise par l’équipe dès la fin du tournage.



La vitrine en plexiglas contenant la Fender Stratocaster est celle qui a été créée par les studios Paramount et utilisée pour le film. Après le tournage et alors que l’équipe allait la jeter, ils ont proposé à Ed de la garder. En revanche, à l’intérieur, il ne s’agit pas de la guitare du film. La Fender Stratocaster qu’ils ont utilisée pendant le tournage n’était pas une vraie guitare, il s’agissait d’un accessoire fabriqué spécialement pour Wayne’s World. Celle qui est dans la vitrine aujourd’hui est une Fender Squier de 1992. Cependant, il s’agit de la même guitare que celle sur laquelle Mike Myers joue dans le film.


Paramount Pictures a fait deux versions du panneau NO Stairway to Heaven. La version que vous voyez dans le film est celle de la photo ci-dessus et une autre, au design différent, qu’ils n’ont finalement pas utilisée, qu’ils ont laissée derrière eux après le tournage et qui est désormais exposée dans l’arrière-boutique (je n’ai pas pensé à la prendre en photo).

Le morceau de frise murale imitation ciel que vous apercevez derrière la table a été utilisé dans le film pour border les murs de la boutique. L’équipe de tournage l’a oubliée, Ed ne leur a pas signalé et l’a gardée.




Cette guitare noire, c’est la May I help you riff guitar utilisée dans le film par Wayne pour attirer l’attention du vendeur. Pour la petite histoire, lorsque l’équipe est venue filmer chez Cassel’s Music, l’accessoiriste n’avait apporté que la Fender. Il a demandé à Ed la guitare la plus simple disponible dans son magasin. Contre $75, Ed lui a donné cette guitare d’une marque inconnue. Personne n’avait identifié la guitare et les spéculations des fans du film allaient bon train jusqu’à ce qu’Ed annonce qu’il s’agissait d’une Schecter Strategy, une guitare qui a été fabriquée entre 1989 et 1990 seulement.
Ed, qui a assisté à chaque minute de tournage dans sa boutique, a même contribué à la réécriture du scénario. Il raconte : « Tia Carrere et Mike Myers répétaient la scène dans laquelle il achète la Stratocaster. Elle entre, regarde la guitare et la décrit. Elle appelle les micros des Humbuckers. Or, ce ne sont pas des Humbuckers. C’est un type de micro qu’on trouve sur les Gibson, on ne les trouvait jamais sur les Fender. J’ai pris l’un des assistants réalisateurs à part. Je lui ai dit : Vous savez, je ne sais pas si c’est à moi de le dire, mais ce ne sont pas des Humbuckers. Et n’importe quel enfant de 12 ans qui a déjà joué de la guitare va se rendre compte que cette fille ne sait pas de quoi elle parle. Alors, ils ont réécrit la scène en disant micros à simples bobinages. Sauf qu’elle avait déjà le Humbucker en tête et il leur a fallu 31 prises pour y arriver. Je pense qu’elle était en colère contre moi pour avoir fait ça. »
Fun Facts sur le film
Wayne’s World est sorti en février 1992 et a connu un franc succès au box-office, tant sur le plan critique que financier. Il a atteint la première place dès son lancement. Le film a engrangé la somme impressionnante de 183 millions de dollars pour un budget de 20 millions. Wayne’s World est devenu le huitième film le plus rentable de 1992 et est jusqu’à présent le film basé sur un sketch du Saturday Night Live qui a eu le plus de succès.

Le personnage de Wayne Campbell a existé bien avant le Saturday Night Live. Mike Myers l’a créé alors qu’il vivait encore dans son Canada natal pour un show musical canadien, It’s Only Rock and Roll dans lequel il avait une rubrique appelée Wayne’s Power Minute. Il ne se doutait alors pas du succès qu’allait rencontrer Wayne. Mike Myers avait basé son personnage sur le comportement de la jeunesse cool (et à peine plus âgée que lui) lorsqu’il était préado. À cette époque, le personnage de Garth n’existait pas encore. Ce sont les producteurs qui ont demandé à Mike Myers d’ajouter un élément comique, pensant que le succès de Wayne seul serait compromis. Dana Carvey (Garth) étant déjà connu, cela ajoutait du crédit au personnage de Wayne. Pour ce rôle, justement, Dana Carvey s’est inspirée des bizarreries de son frère aîné Brad qui, dans la vraie vie, était ingénieur en électronique et co-créateur de Video Toaster, un logiciel de montage vidéo populaire à l’époque. La réglisse rouge et la batterie sont deux de ses passions communes avec le personnage de Garth.
Lorne Michaels, créateur et producteur du SNL a été très impliqué dans la production du film. Dana Carvey a eu une grande influence sur le rôle de Benjamin joué par Rob Lowe puisqu’il l’a coaché pour qu’il imite Lorne Michaels.
Lorsqu’il a fallu engager un réalisateur pour prendre en charge la gestion de Wayne’s World, Lorne Michaels, le producteur a fait appel à Penelope Spheeris. À l’époque, elle avait déjà réalisé le drame Suburbia (1984), mais lorsque Wayne’s World était en production, elle était surtout connue comme documentariste puisqu’elle avait réalisé The Decline of Western Civilization. À 45 ans, elle peinait alors à trouver du travail. D’après ses dires, elle a obtenu le poste de réalisatrice pour Wayne’s World, entre autres, parce que The Decline of Western Civilization Part II: The Metal Years mettait en scène des rockers métal, le genre de personnages que Wayne et Garth admiraient. Wayne’s World a alors radicalement changé sa carrière et sa vie.
La même année que Wayne’s World est également sortie une comédie intitulée Stay Tuned (Telemaniacs) des studios Warner Bros. Dans cette comédie, John Ritter joue un personnage qui se retrouve projeté dans l’univers de la télévision et qui entre dans des versions étrange de films et de séries. On le voit dans une parodie de Wayne’s World : Dwayne’s Underworld, une séquence surréaliste, une sorte de mix entre Wayne’s World et Beetlejuice, très Burtonien. On y retrouve Wayne et Garth représentés comme des cadavres en décomposition.
Dans la scène incontournable de Bohemian Rhapsody, si vous regardez attentivement les gros plans sur Garth, vous remarquerez qu’il fait un playback plus qu’approximatif sur la chanson de Queen. Avant que le tournage commence, il était sûr de connaître les paroles par cœur jusqu’à ce que les caméras s’allument et qu’il réalise que ça n’était absolument pas le cas. Wayne’s World a été tourné en seulement 34 jours et il n’a pas eu le temps d’apprendre les paroles. La scène a été inspirée par Mike Myers qui avait l’habitude de chanter en voiture avec ses amis, exactement comme dans le film. Cependant, le tournage de cette scène a provoqué un conflit entre lui et la réalisatrice du film, Penelope Spheeris. Mike Myers en avait assez de répéter la scène prise après prise, il pensait que de toute façon personne ne la trouverait drôle. Il ne comprenait pas pourquoi elle devait être répétée autant de fois, d’autant que les acteurs se sont tous plaints de douleurs au cou à force de hocher la tête. Ce qui explique probablement pourquoi les hochements de Wayne paraissent raides et bizarres si on y prête attention. La relation entre Penelope Spheeris et Mike Myers a continué à se détériorer après cela. Selon elle, il était colérique, elle a même affirmé qu’un jour de tournage, après avoir découvert qu’il y avait du beurre et non de la margarine pour accompagner son bagel, il a renversé une table de colère, a quitté le plateau en trombe et s’est enfermé plusieurs heures dans sa caravane. Suite à ça, Michael Myers n’a pas réembauché Penelope Spheeris pour Wayne’s World 2. Le positif dans tout cela, c’est que Wayne’s World a insufflé une nouvelle vie à la chanson Bohemian Rhapsody et la chanson a même fait son retour dans les charts au Royaume-Uni.
Lorsque Wayne commence à jouer de la guitare au magasin de musique, il se lance dans l’intro de Stairway to Heaven de Led Zeppelin, puis il est interrompu par la tristement célèbre règle interdisant justement de jouer ce morceau. Au moment de la sortie en DVD, Led Zeppelin n’avait pas accordé les droits d’utilisation de cette chanson au-delà de la sortie en salle, ce qui explique pourquoi la version que vous voyez sur DVD présente un air générique différent, laissant souvent les spectateurs confus.

Dans la scène dans laquelle Wayne et Garth sont allongés sur le capot et regardent les avions voler au-dessus d’eux, Garth se tourne vers Wayne et lui demande s’il a déjà trouvé Bugs Bunny sexy quand il s’habillait en fille et ressemblait à une lapine. Cette réplique décalée a en fait été improvisée par Dana Carvey alors qu’ils attendaient qu’un avion entre dans le plan. En fait, Mike Myers rit sincèrement à une blague de Dana Carvey mais pas celle-ci, à une autre réplique qui n’a pas été retenue pour le film.
Il y a une autre scène emblématique que Mike Myers pensait ne pas être drôle et qu’il voulait initialement supprimer. Il s’agit de celle dans laquelle son ex-petite amie folle, Stacy, jouée par Lara Flyn Boyle, percute une voiture avec son vélo en disant bonjour à Wayne. Heureusement, la scène a été gardée au montage et Mike Myers a admis plus tard, lorsque le film est sorti, qu’ils avaient eu raison, puisqu’elle a suscité l’hilarité du public.

Wayne et sa bande vont souvent chez Stan Mikita’s Donuts, une boutique de donuts (qui n’existe que dans le film) appelée ainsi en référence au joueur de hockey sur glace des Black Hawks de Chicago. À moins que vous ne soyez Canadien comme Mike Myers, ou d’un État américain voisin, la référence peut passer inaperçue. Il s’agit en fait d’un clin d’œil à Tim Hortons, la chaîne canadienne emblématique de café et de donuts qui tire son nom de l’ancienne star (toujours de hockey sur glace) des Maple Leafs de Toronto, Tim Horton.
Une grande partie des dialogues de Wayne’s World contient de l’argot américain obscur des 90’s, ce qui a rendu la traduction du film pour le public international extrêmement difficile. Par exemple, la remarque sarcastique de Wayne and monkeys might fly out of my butt (et des singes pourraient sortir de mon c** en français, ceci dit il me semble que ça n’est pas la traduction utilisée en VF, mais je ne l’ai plus en tête), qui est une façon d’exprimer un doute extrême devient dans la version espagnole quand le jour du jugement viendra, ce qui change complètement le ton et l’humour de la réplique originale.
Dana Carvey joue de la batterie depuis son adolescence et c’est lui-même qui a interprété le solo dans le magasin de musique. Ses talents de batteur n’impressionnent peut-être pas les vrais musiciens, mais on peut admettre que c’est un très bon batteur pour un comédien.
Dans Wayne’s World, Tia Carrere, qui jouait Cassandra Wong, une rock star de laquelle Wayne tombe amoureux, venait d’être choisie pour tourner dans la série à succès Baywatch (Alerte à Malibu). Le problème, c’est qu’elle ne pouvait pas apparaître à la fois dans Wayne’s World et Baywatch puisque les calendriers de tournage se chevauchaient. Il lui a fallu faire un choix… plutôt risqué et courageux de sa part, parce que personne ne savait que Wayne’s World serait un tel succès alors que Baywatch était l’une des plus grandes séries de l’époque.






Wayne’s World a également mis à l’honneur plusieurs stars bien connues de l’époque dans des petits rôles ou des caméos. Rob Lowe (Benjamin Kane), Meat Loaf (Tiny, le videur du Gasworks), Alice Cooper (dans son propre rôle), Chris Farley (dans son propre rôle et aussi dans son premier long métrage), Brian Doyle-Murray (Noah Vanderhoff), le frère de Bill Murray et Ed O’Neill (Glen, le gérant bizarre du Stan Mikita’s Donuts). Le caméo le plus mémorable reste celui de Robert Patrick qui reprend son rôle de T-1000, qu’il avait déjà joué un an plus tôt dans Terminator 2: Judgment Day (Terminator 2 : Le Jugement dernier). Grâce à Wayne’s World, les gens viennent toujours le voir pour lui demander Have you seen this boy? (Avez-vous vu ce garçon ?).

En 1993, Nintendo a sorti un jeu vidéo Wayne’s World. La grande question était de savoir comment transformer un film complètement barré en un jeu vidéo. Spoiler Alert : c’est impossible, mais Nintendo a quand même essayé. On y retrouve Wayne en train de sauter sur des plateformes surréalistes ou de jouer des ondes sonores mortelles à la guitare. Il y a même un face-à-face avec Elvis. Bref, un jeu qui n’aurait jamais dû sortir et qui n’a évidemment pas remporté un grand succès critique et commercial.

Être accessoiriste sur le plateau de Wayne’s World était probablement le pire job. Par exemple, la chambre de Garth a nécessité un travail énorme. Dana Carvey demandait à l’accessoiriste de passer en revue des dizaines de brouillons de chaque accessoire pour déterminer ce qui pouvait être le plus drôle. Puis, après que Dana Carvey ait finalement choisi un objet, Mike Myers arrivait avec ses propres notes sur chaque accessoire. En plus de devoir voir plusieurs versions des accessoires déjà présents dans le scénario, Dana Carvey avait souvent des idées de gadgets improvisés à la dernière minute comme le distributeur de réglisse de la voiture. Tout cela vient du fait que Dana Carvey et Mike Myers étaient habitués à travailler dans l’environnement chaotique du SNL où ils pouvaient remanier des sketches entiers juste avant la diffusion.